DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS…
TENDANCES
1 – LES CONSTANTES
- La ventilation
des résultats en fonction d’une certain nombre de facteurs sociaux qui ne
peuvent être publiés dans une note aussi brève permet de constater que les
personnes qui sont le plus « favorables à l’extension du droit de vote pour les
élections municipale et européennes » sont
- Les personnes
qui se déclarent proches de la gauche avec une différence de 30 points environ,
les proches du PC étant le plus souvent les plus favorables.
- Les jeunes sont plus favorables que les plus âgés. Le pourcentage de réponses favorables
diminue en fonction de l’âge. La différence entre les plus jeunes et les plus
âgés variant de 15 à 45 points.
- Le pourcentage
de personnes favorables augmente avec les diplômes, la différence entre les
plus diplômés et les personnes sans diplôme variant de 8 à 23 points. Cette
différence se retrouve en fonction des la catégorie sociale, les ouvriers, les
personnes ayant de faibles revenus étant moins favorables que les cadres. Ces
deux paramètres se cumulent pour faire
des étudiants une caétégorie très fortement favorable
au droit de vote.
- La pratique
religieuse a été étudiée dans les 5 premiers sondages, Les personnes qui s’affirment
sans religion sont plus favorables que les catholiques. Les personnes qui ont
une autre religion sont entre les deux mais leur nombre n’est pas suffisant
dans l’échantillon pour être représentatif.
- Sur les 13
sondages les femmes sont plus favorables au droit de vote dans 9 cas, les
hommes dans 3 cas, dans un cas le taux est le même dans les deux sexes.
2 – L’EVOLUTION
- Le taux des
réponses favorables qui était autour 30% en 1994-95-96 est depuis 1999 autour
de 50% avec un pic à 57 en 2003 et des creux en 2001 (40%), 2004 et 2005 (45%).
- Alors que les
taux ont baissé de 1994 à 1996 (32 puis 30 enfin 28%), ils se redressent dès
1997 pour dépasser 50% pour la première fois en 1999. Le seul événement
important de cette période est l’irruption sur la place publique des sans
papier après l’occupation de l’église Saint Ambroise en mars 1996. Le sondage
de 1996 a lieu en avril.
- Les réponses
favorable pour la première fois majoritaire en 1999 ont très probablement joué
un rôle important dans le dépôt par les partis de gauche de propositions de loi
en faveur du droit de vote municipal ou local, suivant les partis, à l’Assemblée
nationale et, avec les mobilisations, le vote le 3 mai 2000 par l’Assemblée
nationale d’une loi qui n’a, malheureusement, jamais été mise à l’ordre du jour
du Sénat.
- Dans cette
croissance progressive des réponses positives, il faut noter que si la gauche est
toujours nettement plus favorable que la droite, leur évolution est parallèle.
Elles progressent toutes les deux d’une vingtaine de points de 48 à 68% pour la
gauche, de16 à 37% pour la droite entre 1994 et 2008.
- A deux
reprises, depuis 1999, le pourcentage chute :
o En 2001, dans le sondages réalisé en
novembre soit deux mois après les attentats du 11 septembre à New York, le
résultat tombe à 40%. Ils remontent à 54 en 2002.
o En avril 2004 et en 2005, après les
attentats de Madrid du 11 mars, le pourcentage de favorables est à 45% et
repasse la barre des 50% en 2006.
3 – QUELQUES POINTS PARTICULIERS
- Partant du
principe d’égalité, et d’abord d’égalité entre tous les étranger, les sondages
de
- En novembre
2000, la question portait seulement sur les élections européennes et était
posée simultanément dans les 15 pays de l’Union. Le taux de réponses favorables
était de 15 au Danemark, 26 en Grèce, 27 au Royaume-Uni, 28 en Autriche, 39 en
Irlande, 42 en Allemagne, 43 en Belgique, 44 aux Pays-Bas, 45 en France et au
Luxembourg, 47% en Finlande, 48 en Suède, 55 en Italie, 59 au Portugal, 62 en
Espagne.
- En 2004, la
question sur le droit de vote aux élections municipales et européennes était
posée dans 4 autres pays européens. Le pourcentage de réponses favorables était
de31 en Allemagne, 47 au Royaume-Uni, 52 en Italie et 66 en Espagne.
- En 2006,
- Lors du
sondage de 2008, une question était posée sur le droit de vote aux élections
régionales : 56% des personnes interrogées s’y sont déclarées favorables
(contre 51% pur les élections municipales et européennes).
Habituellement, les sondages publiés
ailleurs ne portent que sur les élections municipales ou locales. Les réponses
sont alors plus nettement en faveur du droit de vote que celles obtenues par
4 – CONCLUSION
Ces résultats permettent de constater une
évolution de l’opinion publique en faveur du droit de vote, évolution qui
touche aussi bien la gauche que la droite avec un certain décalage dans le
temps pour celle-ci. Force est de constater que l’opinion publique est, sur
cette question, en avance sur celle des partis, des parlementaires et des
gouvernements. Paul Oriol 15 mars 2008
Document réalisé avec le soutien du
Conseil régional d’Ile de France.
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